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Xylophone à neuf lames, reliées entre elles par des lanières en cuir qui sont elle-mêmes fixées sur une armature en bois (traverse longitudinale + 4 arrêtes perpendiculaires). Les lames sont ainsi flottantes (pas de contact direct avec l'armature). Les extrémités de la traverses sont taillées en forme de rivets sur lesquels vient s'encastrer une anse de portage. Sous la traverse, pour chaque lame, calebasse sphérique servant de résonateur. Chacune est percée de deux trous: un au sommet qui reçoit la vibration de la touche (la traverse est également percée); un autre sur le côté qui laisse ressortir le son amplifié. Ce deuxième trou est en outre obturé au moyen d'une fine membrane en toile d'araignée qui vibre comme un mirliton et confère à l'instrument un timbre caractéristique (à la fois voilé et prolongé).
Une lanière permet au musicien de le suspendre l'instrument autour de son cou, alors que l'anse d'appui recourbée le maintient en position de jeu. Deux mailloches garnies de boules en latex,

Selon BORFR, l'échelle tonale de ce xylophone correspond à peu près à celle qu'on rencontre sur les timbila fabriqués actuellement par les Tshopi, c'est-à-dire, de gauche à droite pour le musicien (côté anse): do3 -fa3 - sol3 - sol dièze3 - la3 -do4 - mi b4 - fa4 - mi b3. Il s'agit donc d'une échelle heptatonique (une octave) ascendante encadrée par deux tons bas» (BOREL François. 1986. «Un xylophone bicentenaire parfaitement conservé», In: Bulletin officiel de la Ville de Neuchâtel, 01.05.1986: p. 1).

Dans le registre des entrées MEN: "instrument de musique Marimba; Cap?; don du général de Meuron; ca 1790".

L'objet a été officiellement donné par Charles Daniel de Meuron en 1795. Vraisemblablement collecté lors de son séjour au Cap, en tant que colonel d'un régiment levé pour la Compagnie hollandaise des Indes orientales (1781-1786).

Exposé en 1967 dans l'exposition "175 d'ethnographie à Neuchâtel" (quoique ne figurant pas dans la liste dressée par Guy de MEURON et Pierre CENTLIVRES 1965:44), puis de 1978 à 2007, dans la salle permanente consacrée au "Cabinet du Général Ch.-D. de Meuron".

De manière plus générale, d'après le New Grove (1984, vol. 2, p. 627) le mot "timbila" vient du bantou (imba = chanter) et est utilisé dans toute l'Afrique du sud-est pour désigner les xylophones/lamellophones. Il s'agit en fait d'un pluriel (singulier = mbila, qui peut aussi localement désigner une simple touche de l'instrument). Si la matrice du xylophone est largement partagée en Afrique, les techniques de jeu diffèrent considérablement. Chez les Chopi, elles supposent une aptitude à la variation (rythmique et mélodique) simultanée  de chaque main, ce qui implique une grande maîtrise et un long apprentissage.

Catégorie(s) XYLOPHONE
Vernaculaire mbila ; timbila
Ethnie(s) Provenance:CHOPI
Matière(s) BOIS - CALEBASSE
Domaine(s) MUSIQUE
Lieu(x) Provenance: AFRIQUE > AFRIQUE DU SUD
Etat BON - RESTAURE
Dimensions Centimètre(s)
Longueur: 70
Largeur: 51
Hauteur: 13,5
Musée Musée d'ethnographie de Neuchâtel
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